L’épisode suivant date de 1918.
C’est la fin de la guerre que l’on nommait pas encore Première guerre mondiale. Le 11 novembre , jour de la signature de la capitulation allemande, une foule de 2000 personnes se masse devant la maison du Maréchal JOFFRE. Sa maison est décorée de fleurs de papier, des musiciens jouent la Marseillaise et les Hymnes alliés.
L’ILLUSTRATION, un grand hebdomadaire de l’époque, du 16 au 23 novembre 1918, écrit ceci :
Rivesaltes, le 11 novembre. Aux appels sonores du clairon de ville éclatant parmi le bourdonnement joyeux de la vieille tour de l’horloge , les rivesaltais sortirent dans les rues . L’appariteur, François Capillaire, escorté d’un clairon et précédé d’un poilu agitant un drapeau tricolore, se dirigeait de la Mairie vers la ruelle des Orangers pour s’arrêter devant la modeste maison où, voilà bientôt soixante sept ans , naquit Joseph, Jacques, Césaire JOFFRE. Heureuse pensée que de venir lire, d’abord sur le seuil de la maison natale du glorieux vainqueur de la Marne, la dépêche annonçant que l’allemand avait capitulé. D’une voix de stentor, après quelques vigoureux coups de langue du clairon, l’appariteur lut le petit papier qu’il tenait, puis agitant sa casquette, il ponctua son allocution par un vibrant « Vive la République » auquel répondirent comme un écho les voix des braves catalans » Visca el nostre JOFFRE « .Tandis que, par toute la ville, l’appariteur continuait sa triomphale promenade , une dépêche rédigée en toute hâte était adressée au Maréchal JOFFRE