Le Maréchal Joffre à Barcelone mai 1920

Le Maréchal Joffre à Barcelone mai 1920

MUSEE MAISON NATALE DU MARECHAL JOFFRE

11 rue Maréchal Joffre

66 600 RIVESALTES

EXPOSITION TEMPORAIRE

LE MARECHAL JOFFRE A BARCELONE

1-6 mai 1920

_________________________________________

MUSEU CASA NATAL DEL MARISCAL JOFFRE

Carrer Mariscal Joffre 11

66 600 RIBESALTES

EXPOSICIÓ TEMPORAL

EL MARISCAL JOFFRE A BARCELONA

1-6 de maig 1920

INTRODUCTION

Le 1er mai 2020, il y a 100 ans,

Barcelone accueillait triomphalement

Le Maréchal Joffre

INTRODUCCIÓ

El 1er de maig 2020, ferà 100 anys,

Barcelona acoliva triomfalment

El Mariscal Joffre

CHRONOLOGIE

11-12 octobre 1919 : A Perpignan J. Puig i Cadafalch, président de la Mancomunitat invite Joffre à venir présider les Jeux Floraux de Barcelone.

27 Avril 1920 Joffre rentre en Espagne par San Sébastian.

28 avril 1920 Joffre décore à Madrid Alphonse XIII de la Médaille Militaire.

1 mai 1920 Joffre arrive à Barcelone Gare Passeig de Gracia.

Réception à la mairie et au palais de la Généralitat.

2 mai 1920 Joffre préside les Jeux Floraux. Son épouse est élue reine de la fête.

3 mai 1920 heurts entre le gouverneur civil, la Mancomunitat et la mairie.

4 mai 1920 visite des travaux au Montjuic, banquet avec les mutilés.

5 mai 1920 remises de décorations à la mairie et à la Capitainerie Générale.

6 mai 1920 départ pour Paris à la gare de France. Arrêt à Gérone.

CRONOLOGIA

11-12 d’octubre 1919 : A Perpinyà j. Puig i Cadaflach, president de la Mancomunitat convida Joffre a venir presidir els Jocs Florals de Barcelona.

27 d’abril 1920 : Joffre entra a Espanya per Sant Sabastià.

28 d’abril 1920 : Joffre decora a Madrid Alfons XIII de la Medalla Militar

1er de maig 1920 : Joffre arriva a Barcelona estació del Paseig de Gracia. Receptió a l’ajuntament i al palau de la Generalitat.

2 de maig 1920 : Joffre presideix els Jocs Florals. La seva esposa és eligida reina de la festa.

3 de maig 1920 : topades entre el governador, la Mancomunitat i l’ajuntament.

4 de maig 1920 : visita de les obres de Montjuic, banquet amb els mutilats.

5 de maig 1920 : remesa de decoracions a l’ajuntament i a la Capitania General.

6 de maig 1920 : despediada per Paris a l’estació de França. Parada a Girona.

LA GENESE

Les 11 et 12 octobre 1919 Perpignan et le Roussillon fêtent la victoire et honorent leur fils le plus connu : le maréchal Joffre.

Sa renommée est alors mondiale comme l’a montré l’accueil que l’Amérique lui a réservé en 1917.

D’autre part, la Mancomunitat de Catalogne, ancêtre de l’actuelle Généralitat, de création récente (1914) cherche à s’affirmer vis-à-vis de l’Espagne et à exister à l’international.

C’est dans ce contexte qu’une forte délégation catalane arrive à Perpignan.

Menée par son président, Josep Puig i Cadafalch, plus connu de nos jours comme l’un des grands architectes modernistes de Barcelone, accompagné du poète et dramaturge Angel Guimérà, auteur entre autre des paroles de la « Santa Espina », de Santiago Rusiñol, peintre, écrivain et dramaturge, du Dr Solé i Pla, président du Comité des Volontaires catalans, d’Enric Moréra qui a composé la musique de la « Santa Espina », etc… son but est de saluer Joffre et de rappeler le sacrifice des catalans du sud morts pour la France. Ils espèrent aussi pouvoir l’inviter à visiter Barcelone alors en plein essor du modernisme.

Bien conscients des problèmes diplomatiques que cela provoquera, ils l’invitent, suprême habileté pour éviter toute interprétation politique, à venir présider les Jeux Floraux dans leur cité. A la grande satisfaction de la délégation barcelonaise Joffre répond en catalan qui n’a pas encore été normalisé par Pompeu Fabra, lui-même dans la délégation.

A la surprise générale Joffre accepte l’invitation sans discuter mettant les autorités françaises devant le fait accompli. Grand émoi dans les chancelleries tant espagnole que française. Finalement, pour contourner le véto de Madrid, grâce au député Emmanuel Brousse un accord se fait : avant d’aller à Barcelone, Joffre passera par Madrid décorer de la Médaille Militaire le roi

Alphonse XIII en remerciement de son action humanitaire en faveur des blessés et des prisonniers lors du conflit.

LA GÈNESI

Els 11 i 12 d’octubre del 1919, Perpinyà i Rosselló celebren la victòria i honren llur fill més conegut : El Mariscal JOFFRE.

La seva fama és aleshores mundial axí com l’a demostrat l’accolliment fet per América el 1917.

D’altra banda, la Mancomunitat de Catalunya, ascendent de l’actual Generalitat de creació recent (1914) cerca a afirmar-se cara a cara de l’Espanya i existir internacionalment.

És dins d’aquest context que una forta delegació catalana arriba a Perpinyà.

Dirigida pel seu president Josep Puig i Cadafalch, avui mes conegut com un dels grans arquitectes modernistes de Barcelona, acompanyat del poeta i dramaturg Angel Guimerà, autor entre d’altres de les paraules de la « Santa Espina », de Santiago Rusiñol, pintor, escriptor i dramaturg , del Dr Solé i Pla, president del Comitè de Germanor amb els Voluntaris Catalans, d’Enric Morera que va compondre la mùsica per a la « Santa Espina » el seu objectiu és saludar Joffre i de recordar el sacrifici dels Catalans del Sud, morts per a França.

També esperen poder convidar-lo a visitar Barcelona aleshores en ple desenvolupament del modernisme.

Concients dels problemes diplomàtics qu’aquesta invitació pot provocar, el conviden, suprema habilitat, per evitar qualsevol interpretació política, a venir a presidir els Jocs Florals de llur ciutat. A la gran satisfacció de la delegació Barcelonina, Joffre respon en català, que no habia pas encara normalitzat per Pompeu Fabre, present també a la delegació.

A la sorpresa de tots, Joffre va acceptar la invitació sense discussió posan les autoritats franceses davant la decisió presa. Gran emoció dins les cancelleries espanyoles i franceses. Finalment, per contornejar el veto de Madrid i gràcies al diputat Emmanuel Brousse, un accort  es fa : abans d’anar à Barcelona, Joffre passarà per Madrid per decorar amb la medalla militar el Rei Alfons XIII enagraïment per la seva acció humanitària a favor dels ferits i presoners arran el conflicte.

LE SEJOUR

Samedi 1er mai 1920 : L’arrivée.

Venant de Madrid, accompagnée de la Maréchale et de sa suite, Joffre arrive à la gare du Passeig de Gracia. Les balcons sont pavoisés de bleu-blanc-rouge et de sang et or. L’accueil est enthousiaste et triomphal, la foule immense.

Joffre prend place dans le « landau municipal » avec le maire et l’ambassadeur de France qui ouvre ainsi le cortège, la maréchale dans la seconde voiture avec le général Echagüe.

L’enthousiasme est tel, qu’au début des ramblas les étudiants détellent les chevaux des voitures et se mettent à leur place, à la rambla des fleurs la voiture est couverte de…fleurs. Des rixes éclatent, la police intervient chargeant aussi fermement les groupes qui entonnent els « Segadors » que ceux partisans de Madrid. L’architecte Gaudi sera blessé dans les échauffourées. La musique du régiment d’Alcantara joue la Marseillaise avant l’installation à la Capitainerie Générale.

L’heure des visites arrive et le voici à la mairie où la langue catalane est en honneur. Le maire, Antoni Martinez Domingo lui souhaite la bienvenue en catalan, il répond de même lui disant qu’il semble entendre sa mère, c’est du délire.

Du balcon de l’hôtel de ville, entouré des journalistes, il salue la foule enthousiaste massée sur la place Sant Jaume.

Il traverse la place Sant Jaume sous les vivats pour se rendre au palais de la Généralitat où se trouve la Mancomunitat et son président Puig i Cadafalch. L’accueil est enthousiaste et fervent, dans le bureau particulier de la présidence, M. Folguera lui remet l’objet d’art envoyé par les catalans des républiques sud-américaines et toujours conservé et exposé dans ce musée de Rivesaltes.

Commence ensuite, pendant des heures, alors que retentissent de nombreuses marseillaises et « ségadors », l’interminable défilé de plus de 160 associations, groupements, délégations, ligues, entités, corporations … etc. Parmi les jeunes les plus exaltés, Josep Tarradellas, 21 ans. Il ne pouvait deviner qu’il deviendrait, 57 ans plus tard, le 125ème président de la Généralitat après une longue période d’exil.

A la sortie des heurts se produisent avec la police qui tente de dégager la place.

Au consulat de France, pavoisé de bleu-blanc-rouge, il rencontre la colonie française et écoute l’ambassadeur de France, M. de Saint Aulaire faire son éloge.

Il doit apparaitre ensuite au théâtre du Liceu où est donné en son honneur une soirée de gala « où se trouve réunie la plus riche et la plus élégante société de Barcelone ».

Dimanche 2 mai 1920 : Présidence des Jeux Floraux.

La salle du palais des Belles Artes, 2000m2, est comble et 4000 participants s’y pressent lorsque le maréchal Joffre et sa suite arrivent à 15 heures.

Tous se lèvent pour l’acclamer. Autour de lui et de son épouse Henriette, les sept mainteneurs, la municipalité et les délégations officielles.

Joan-Maria Guasch, obtient pour la neuvième fois la fleur naturelle pour son poème «Branca d’Amor» et il choisit sous les ovations de la remettre à la maréchale Joffre qui devient alors reine de la fête et remettra les prix littéraires.

Joffre prend la parole et dit que le fils de son grand ami de Perpignan Emmanuel Brousse, retenu à la frontière, lira son discours. Au dernier paragraphe, il se lève et reprenant la parole le termine lui-même sous les vivats.

Angel Guimérà poète et dramaturge répond par un discours enflammé qui pousse le représentant du roi d’Espagne et sa suite à quitter la salle.

A la sortie des désordres se produisent, la police charge, des arrestations ont lieu.


Lundi 3 mai 1920 : Dissensions et diplomatie.

Les évènements de la veille ont fait des blessés et des arrestations.

Le maire de Barcelone A. Martinez Domingo, le président de la Mancomunitat J.Puig i Cadafalch et le président de la Diputació Provincial de Barcelone J.Vallès i Pujals, expriment dans un courrier commun écrit en catalan au gouverneur civil leur indignation et décident de suspendre les festivités et toute relation avec le gouverneur civil, Comte de Salvatierra. Le courrier étant écrit en catalan celui-ci indique ne pouvoir le prendre en compte.

Les 2 légitimités catalane et madrilène s’affrontent alors sur leurs prérogatives par décisions unilatérales et déclarations à la presse.

Pour calmer les esprits Joffre se dit atteint d’une diplomatique fluxion, il n’assistera donc pas aux banquets prévus en son honneur par les deux camps aux mêmes heures.

Mardi 4 mai 1920 : Visites en tout genre.

Après avoir consulté pour sa fluxion, Joffre reçoit le corps consulaire des nations alliées, puis à 11h30 à la Capitainerie Générale, l’Union monarchique nationale, les colombophiles de l’armée et la ligue patriotique espagnole puis va chez le gouverneur.

A 12 heures c’est le tour de la presse et du président de la Diputació.

L’après-midi avec son épouse, il visite les écoles françaises et l’orphelinat français.

Mercredi 5 mai 1920 : Adieux et décorations.

A 11 heures la municipalité se rend à la Capitainerie Générale.

Visite aux chantiers colossaux du Montjuïc où se prépare la grande exposition des industries électriques.

L’après-midi est consacrée à des remises de décorations dans 3 lieux différents pour ménager les susceptibilités de chacun.

D’abord à la Capitainerie Générale, il décore le général Artur Cevallos, capitaine général intérimaire de la cravate de commandeur de la Légion d’honneur, le gouverneur comte de Salvatierra reçoit celle d’officier comme le général Ariaguy, chef de la police et le secrétaire du gouvernement Luengo celle de sous-officier.

A la Généralitat il remet la croix de chevalier de la Légion d’Honneur à Josep Puig i Cadafalch, président de la Mancomunitat, ainsi qu’à Romà Jori, journaliste, Antonio Tayà, entrepreneur maritime, Roca et Apeles Mestres auteur de « No passareu ».

Museu d’Historia de Catalunya

Puis à la mairie de Barcelone le maire Martinez Domingo et Francesc Matheu, président du consistoire des Jeux Floraux sont honorés de la même décoration.

Communication Museu d’Historia de Barcelona

Jeudi 6 mai 1920 : Départ sous les vivats.

Précédé d’une section de la garde municipale en grande tenue, le maire en landau et tout son conseil municipal se rendent à la Capitainerie Générale afin de prendre congé de Joffre.

La façon dont va se dérouler sa prise de parole est symptomatique de l’ambiance qui règne entre les protagonistes.

Le maire demande d’abord en castillan au capitaine général intérimaire Cevallos s’il peut remercier le maréchal Joffre pour sa visite, celui-ci accepte dans la même langue, le maire remercie le général de son acceptation en castillan puis s’adresse à Joffre en catalan et s’excuse des désagréments et contretemps qu’il a pu subir ! Celui-ci répond naturellement en catalan du Roussillon qui sera qualifié de provençal par la presse !

Ensuite, entouré de toutes autorités, il gagne avec son épouse la gare de France pour prendre le train pour Gérone.

A sa demande expresse, alors que les autorités avaient supprimé tout arrêt à Gérone, il obtient que le train s’y arrête une demi-heure afin de pouvoir remercier et saluer ses habitants qui s’étaient mobilisés pour sa venue.

Il arrive à Perpignan à 15h30 et descend au Grand-Hôtel où il reçoit la visite des autorités françaises.

Le lendemain il regagne Paris.

L’ESTADA

Dissabte 1 de maig de 1920: Arribada.

El 1 de maig 1920, venint de Madrid, acompanyat per la mariscala i el seu seguici, Joffre arriba a l’estació del Passeig de Gràcia. Els balcons estan decorats amb blau-blanc-roig i sang i or. L’acollida és entusiasta i triomfant, el poble immens.

Joffre puja al landó municipal amb l’alcalde i l’ambaixador francès que obre el desfilat, la mariscala al segon cotxe amb el general Echagüe.

L’entusiasme és tal que a l’inici de les rambles els estudiants desenganxen els cavalls dels cotxes i es posen al seu lloc, a la rambla de flors el cotxe està cobert de … flors. Baralles esclaten, la policia intervér, carregant els grups que cantaven « els Segadors », tan fermament com els que donaven suport a Madrid. L’arquitecte Gaudi resultarà ferit a les batalles. La música del regiment d’Alcantara toca la Marsellese abans de la instal·lació a la Capitania Général.

Arriba l’hora de visita a l’ajuntament, on la llengua catalana és honorada. L’alcalde, Antoni Martinez Domingo l’acull en català, el mariscal li respon igualment, dient-li que sembla oir la seva mare ; és deliri.

Des del balcó de l’ajuntament, envoltat de periodistes, saluda la multitud entusiasta agrupada a la plaça de Sant Jaume.

Travessa la plaça Sant Jaume sota les aclamacions per anar al palau de la Generalitat on es troba la Mancomunitat i el seu president Puig i Cadafalch. La recepció és entusiasta i fervent, a l’oficina privada de la presidència, el senyor Folguera li dóna l’objecte d’art enviat pels catalans de les repúbliques sud-americanes conservat i exhibit en aquest museu de Ribesaltes.

Després comença, durant hores, mentre ressalten moltes Marselleses i « Segadors », la desfilada interminable de més de 160 associacions, grups, delegacions, lligues, entitats, corporacions … etc. Entre els joves més exaltats, Josep Tarradellas, de 21 anys. No podia endevinar que es convertiria, 57 anys després, en el 125è president de la Generalitat després d’un llarg període d’exili.

Al final, enfrontaments es produeixen amb la policia que intenta netejar el lloc.

Al consulat francès, cobert de color blau blanc roig, li presentent la colònia francesa i va escoltar l’ambaixador francès, el senyor de Saint Aulaire, lloant-lo.

Després es presentarà al teatre del Liceu, on es fa una vetllada de gala en honor seu « on es reuneix la societat més rica i elegant de Barcelona ».

Diumenge 2 de maig de 1920: Presidència dels Jocs Florals.

La sala del palau de Belles Artes, 2000 m2, és plena de gom a gom i 4000 participants s’hi acosten quan el mariscal Joffre i el seu seguici arriben a les 15.

Tothom s’alça per aclamar-lo. Al voltant del mariscal i de la seva dona Henriette, els set mantenidors, el municipi i les delegacions oficials.

Joan-Maria Guasch, obté per novena vegada la flor natural pel seu poema « Branca d’Amor » i escull, sota les ovacions, de lliurar-lo a la mariscala Joffre que després es convertirà en reina de la festa i atorgarà els premis literaris.

Joffre inici la lectura del seu discurs, i després Emmanuel Brousse, fill del diputat Emmanuel Brousse, immobilizat a la frontera, prossegueix el discurs del mariscal, que ell mateix va acabar davall les aclamacions.

El poeta i dramaturg Angel Guimerà respon amb un discurs ardent. El representant del rei d’Espanya exasperat, surt de la sala.

Al final de la ceremonia, es produixen desordres i la policia càrrega.

El banquet, que havia de ser el més destacat de la celebració, es converteix, en absència de les autoritats, en un sopar cordial on no es fan discursos.

Dilluns 3 de maig de 1920: Dissensions i diplomàcia.

Els fets del dia anterior van provocar ferits i arrestacions.

L’alcalde de Barcelona A. Martinez Domingo, el president de la Mancomunitat J. Puig i Cadafalch i el president de la Diputació Provincial de Barcelona J. Vallès i Pujals, expressen en una carta conjunta escrita en català al governador civil la seva decisió de suspendre les festes i totes les relacions amb el governador civil, comte de Salvatierra, el qual indica que no pot tenir en compte aquest correu per ser escrit en català.

Les dues legitimitats catalanes i madrilenyes xoquen contra les seves prerrogatives mitjançant decisions i declaracions unilaterals a la premsa.

Per calmar els ànims, Joffre diu que té un flux diplomàtic, per la qual cosa no assistirà al banquet previst en honor seu per ambdues parts, a la mateixa hora.

Dimarts, 4 de maig de 1920: Visites de tot tipus.

Després de consultar pel seu flux, Joffre rep el cos consular de les nacions aliades, i a les 11:30 a la Capitania General, la Unió Monàrquica Nacional, els columbòfils de l’exèrcit i la lliga patriòtica espanyola, perseguint es dirigeix al governador.

A les 12 del migdia veu la premsa i el president de la Diputació.

A la tarda amb la seva dona, visita a les escoles franceses i a l’orfenat francès.

Dimecres, 5 de maig de 1920: Despedida i decoracions.

A les 11, el municipi es dirigeix a la Capitania General.

Visita les colossals obres de construcció del Montjuic on s’està preparant la gran exposició de les indústries elèctriques.

La tarda està dedicada a la presentació de decoracions en 3 llocs diferents per tal de resoldre les susceptibilitats de tothom.

Primer a la Capitania General, decora el general Artur Cevallos, capità general interí de la Legió d’Honor, el comte governador de Salvatierra rep el d’oficial com el general Ariaguy, cap de policia, i el secretari del govern Luengo la de suboficial.

A la Generalitat va presentar la Creu de Cavaller de la Legió d’Honor a Josep Puig i Cadafalch, president de la Mancomunitat, així com a Romà Jori, periodista, Antonio Tayà, empresari marítim, Roca i Apeles Mestres autor de « No passareu ».

A continuació, a l’ajuntament de Barcelona, s’atorga la mateixa decoració a l’alcalde Martinez Domingo i Francesc Matheu, president del consistori dels Jocs Florals.

Dijous, 6 de maig de 1920: Sortida sota les aclamacions.

Precedit per una secció de la guàrdia municipal vestida de ple, l’alcalde en un landó i tot el seu ajuntament van anar a la Capitania General per acomiadar-se de Joffre.

La forma en què es desenvoluparà el seu discurs és simptomàtica de l’atmosfera que regna entre els protagonistes.

El batlle demana primer en castellà al capità general interí Cevallos si pot agrair la seva visita al mariscal Joffre. Accepta en el mateix idioma ; l’alcalde agraeix el general per la seva acceptació en castellà, i després es dirigeix a Joffre, en català , li demana disculpes per les molèsties que pot haver patit. Aquest respon naturalment en català del Rosselló que la premsa qualificarà com a provençal !

Després, envoltats de totes les autoritats, ell i la seva dona van anar a la Gare de França per agafar el tren cap a Girona.

Per petició expressa, quan les autoritats havien retirat totes les parades d’aquesta ciutat, va aconseguir que el tren s’aturés durant mitja hora de manera que pogués agrair i saludar el poble de Girona que s’havia mobilitzat per la seva arribada.

Arriba a Perpinyà a les 15.30 i baixa al Grand Hotel, on rep la visita de les autoritats franceses.

L’endemà s’en va tornar a París.

ODONYMIE

Les autorités catalanes ont donné le nom du maréchal Joffre à des rues, places ou avenues.

A Barcelone, l’actuelle place Vazquez de Mella s’est appelée place Maréchal Joffre de 1920 au 19 novembre 1929.

De 1931 à 1942, la prestigieuse avenue Joan de Borbó qui longe la Barcelonetta a été nommée : Passeig Mariscal Joffre.

Seule la ville d’El Prat de Llobregat a conservé son carrer del Mariscal Joffre.




El Prat de Llobregat 14 07 2019



ODONÍMIA

Les autoritats catalanes han donat el nom de mariscal Joffre a carrers, places o avingudes.

A Barcelona, ​​l’actual plaça Vazquez de Mella es va anomenar plaça Mariscal Joffre del 1920 al 19 de novembre de 1929.

De 1931 a 1942, la prestigiosa avinguda Joan de Borbó, que es troba al costat de la Barcelonetta, va ser anomenada: Passeig Mariscal Joffre.

Només la ciutat del Prat de Llobregat ha conservat el carrer del Mariscal Joffre.

Discours du maréchal Joffre aux Jeux Floraux de Barcelone 2 mai 1920

Édition spéciale de PERPIGNAN ILLUSTRÉ 1932

ANNEXES

In BULLETIN PERIODIQUE DE LA PRESSE ESPAGNOLE No 65

Le voyage du maréchal Joffre en Espagne.

Le voyage du maréchal Joffre en Espagne a été l’occasion de chaleureuses manifestations de sympathie et d’amitié du peuple espagnole pour la France.

A Barcelone, foyer du catalanisme, des manifestations régionalistes et séparatistes ont eu lieu. Des incidents regrettables se sont produits.

Le voyage du maréchal Joffre devait primitivement se borner à Barcelone. Le maréchal avait été invité, il y a quelques mois, à y présider les Jeux floraux. Les organisateurs avaient voulu offrir au catalan illustre, l’hommage de toute la Catalogne.

Mais le gouvernement, désirant donner un caractère officiel à ce voyage, et peut-être aussi craignant de donner une signification régionale à la manifestation, invita le maréchal Joffre à venir à Madrid avant de se rendre à Barcelone. Arrivé en pleine crise ministérielle, le maréchal a été l’objet de manifestations de chaleureuse sympathie que constatent tous les journaux, y compris la presse germanophile :

« A Madrid, l’unique note de la réception de Joffre a été l’amour et la sympathie pour la France. » (A.B.C.9.5).

« Le maréchal Joffre se trouve parmi nous et de tout cœur nous lui donnons la bienvenue. L’illustre capitaine n’a que des amis en Espagne, qui l’ont vu serein dans les heures d’angoisse et noble dans celles du triomphe… Sa modestie, sa simplicité voir même sa froideur pour les pompes officielles, le rendent encore plus sympathique aux espagnols, qui ne voient pas en lui le froid revanchard, mais le noble paladin de l’indépendance. L’épée de Joffre n’est pas l’instrument de l’impérialisme ; elle est l’arme sacrée du patriote » (Imparcial. 28.4)

Le Païs, républicain écrit 27.4 :

« Tout le Madrid libéral doit attendre le maréchal à son arrivée. Le Païs, qui sincèrement a toujours exalté les idéals des peuples alliés, avec lesquels la justice universelle a triomphé, demande à ses lecteurs, à l’opinion démocratique et républicaine, à tous ceux qui ont compris que la paix et la liberté du monde était sauvée quand le génie de Joffre obtient la première grande victoire de la Marne, d’aller à la gare du Nord pour rendre à l’illustre Français un chaleureux tribut d’admiration, de respect fervent.

« Ce n’est pas un hommage au militarisme, mais à l’homme qui a vaincu le militarisme. Ce n’est pas une apothéose, mais une affirmation d’amour pour toutes ces libertés ».

España, revue hebdomadaire d’extrême gauche, à la date di 1.5, formule certaines réserves à l’égard de la France, qui a combattu la Russie révolutionnaire :

« A la France qui a lutté contre l’Allemagne vont toutes nos sympathies ; vis-à-vis de la France qui a combattu avec toutes les armées, sauf celle de la guerre contre la Russie, nous restons pour le moins sur la réserve. Cette alliance de germanophiles et de francophiles autour de la France et de Joffre, dans une commune hostilité capitaliste contre la communisme russe, nous interdit de prendre part aux manifestations en l’honneur du maréchal Joffre. »

Le maréchal Joffre est reçu solennellement au palais royal, où il remet au roi, au nom du gouvernement français, la médaille militaire. A l’Athénée de Madrid, où des discours sont prononcés par le président M. Menendez Pidal, et par M. Altamira, vice-président du comité franco-espagnol.

Après différentes fêtes et cérémonies comme la visite du Licéo français et de l’école des filles, la réception de la commission espagnole de l’hommage à Strasbourg et du Comité de rapprochement franco-espagnol, etc., le maréchal Joffre part pour Barcelone. Il est l’objet dans cette capitale d’une réception particulièrement enthousiaste. Le 2 mai, le maréchal préside les jeux floraux et Mme Joffre est proclamée reine de la fête.

Malheureusement des incidents regrettables se produisent. Des catalanistes forçant les barrages de police, envahissent le pavillon des Beaux-Arts, en chantant l’hymne catalan « els Ségadors » et en poussant des cris de « Vive la Catalogne libre ! A bas l’Espagne ! ». Des bagarres ont lieu, des manifestants sont foulés aux pieds de chevaux ; des arrestations sont opérées. La Mancommunauté, la Députation provinciale et la Municipalité déclarent rompre leurs relations avec le gouverneur civil qu’elles rendent responsable des excès commis.

Ces désordres et quelques autres de même nature qui se produisent pendant le séjour du maréchal Joffre à Barcelone, sont sévèrement jugés par la presse de Madrid en général :

« C’est indubitablement une honte et c’est commettre un acte misérable et indigne que de distribuer et d’arborer des emblèmes séparatistes sur un point du territoire espagnol, ainsi que de crier publiquement : « Mort à l’Espagne ! », « Vive la Catalogne Libre !», « vive la Catalogne française ! », « Vive Tanger français ! » au moment de recevoir des personnalités étrangères, dont le respectable et très digne ambassadeur de la République voisine ». (Correspondencia Militar, 11.5).

« S’il y a lieu de censurer le gouvernement pour n’avoir pas empêché ce voyage, il faut reconnaitre qu’au milieu de son irrésolution, il a pourtant pris l’heureuse décision d’appeler Joffre à Madrid et de donner un caractère officiel au voyage du glorieux soldat. Sans cette mesure de prudence Joffre serait tombé entre les mains de la Mancommunauté et des séparatistes et ce qui se serait passé à Barcelone aurait été sans précédent. »(Imparcial.5.5)

Le Sol, 5.5, rejette la responsabilité des incidents qui ont eu lieu sur la maladresse du gouverneur. Il ne faut pas exagérer la portée de ces manifestations écrit le Mundo.7.5 :

« Nous l’avons dit cent fois : le catalanisme séparatiste forme à Barcelone – presque exclusivement à Barcelone – une minorité insignifiante, mais turbulente, qui vit grâce à la faveur officielle ».

REMERCIEMENTS / AGRAÍMENTS

Nos remerciements vont :

A monsieur André Bascou, Maire de Rivesaltes, dont le soutien et la confiance ont permis la réalisation de cette exposition,

A monsieur Pierre-Jean Schreck, adjoint au maire, pour son écoute constante,

A monsieur Josep Bracons Clapès, Cap del departement de col·lecccions i centre patrimonials

et à madame Sònia Martinez Pocurull, departement de col·lecccions, MUHBA (Museu d’Historia de Barcelona), Institut de la cultura, Ajuntament de Barcelona, pour leur soutien et leur écoute dans la réalisation du prêt pour cette exposition,

A madame Margarida Sala Albareda, Directora, Museu d’Historia de Catalunya, Barcelona, pour son accueil et ses conseils en vue de la préparation de cette exposition,

A toutes les personnes qui ont œuvré bénévolement à la traduction en catalan de ce livret ainsi que des lettres officielles échangées avec les musées de Barcelone :

Madame Ginette Bise,

Monsieur et madame Michel Lloubes

Madame Thérèse Tarrieus

Monsieur et madame Bernard Krutt

Aux membres du Comité du Musée Maréchal Joffre de Rivesaltes, tous bénévoles, et notamment à

Monsieur Georges Fernandez, secrétaire, qui veille sur le musée quotidiennement voire bi quotidiennement

Madame Suzanne Deü, trésorière, toujours présente malgré ses nombreuses occupations,

Madame Marie-Thérèse Targues, « Taté » lien indispensable avec de nombreuses personnes, sollicitée à plusieurs reprises,

Monsieur Laurent Fourcault, auteur de l’affiche et infatigable chercheur sur internet de tout ce qui a trait à Joffre,

A monsieur Robert Vargas, créateur et animateur du site Facebook du musée

A monsieur Lionel Audouy, qui répond toujours présent pour faire les photos

Nos remerciements s’adressent aussi aux collectionneurs privés qui ont souhaités grader l’anonymat et à monsieur Bernard Doutres.

Guy ROGER