
Aquarelle Jacques Laffillée. Coll particulière.
En ce jour de toussaint où il est d’usage de fleurir les tombes des défunts, il est intéressant de savoir où est finalement enterré le maréchal Joffre.
Jusque en 1905 des témoignages concordants indiquent que son souhait était de reposer à l’ombre des cyprès près de sa famille dans le cimetière du village que l’avait vu naitre à Rivesaltes.
Après son mariage avec Henriette Penon, parisienne de naissance, le couple a eu le désir d’avoir une tombe familiale bien à eux.
Le temps a passé.
A la mort du Maréchal Foch en 1929, enterré aux invalides dans la chapelle St Ambroise, les autorités ont discrètement contacté Joffre pour lui dire que tout comme Foch il aurait sa place aux invalides.

Ce devait être la chapelle St Grégoire où repose actuellement le Maréchal Lyautey. A un voisinage prestigieux et honorifique, dans le froid des marbres les plus onéreux aux côtés de Napoléon 1er, il a préféré un tombeau familial ombragé par les arbres qu’il avait lui-même plantés. Ce souhait correspondait à la simplicité d’un tempérament vraiment terrien.
A sa mort en 1931, à la suite d’obsèques nationales, sa dépouille est déposée en attente dans le caveau de l’église Saint Louis des invalides.
La maréchale Joffre va alors tout mettre en œuvre pour que la volonté de son mari, exprimée dans son testament du 20 décembre 1928 soit réalisée. « Je désire, s’il est possible à ma femme de réaliser ce désir, que Louveciennes reste un musée souvenir et d’y être enterré avec elle si elle peut en obtenir l’autorisation ».

Collection particulière
L’autorisation lui est accordée et elle fait bâtir, dans le parc de sa maison de campagne à Louveciennes un mausolée. L’architecte est son gendre, Jacques Laffillée.
Il s’inspire des tholos de la Grèce antique et rappelle la rotonde de la maison. La base est en comblanchien et les 6 colonnes en pierre de taille.
Elle le rejoindra en 1956.
Guy ROGER 1er novembre 2024
