Lorsque le 3 août 1914, l’Empire Allemand (68 millions d’habitants) déclare la guerre à la République Française (39 millions d’habitants) une grande partie de l’opinion publique mondiale prend parti pour la France, « défenseur de la civilisation et des libertés » contre le « militarisme germanique » assimilé à « la force brute ». L’invasion de la Belgique pays neutre et les exactions qui s’y déroulent ne font que conforter ce sentiment.
De l’avis de tous la guerre sera courte et la France écrasée comme en 1870. La bataille de la Marne, dirigée par Joffre, catalan de Rivesaltes, infirmera ce pronostic.
L’annonce de cette victoire inespérée est accueillie comme un bon présage par la Mancomunitat de Catalogne qui vient d’être créée en 1914 et qui fête officiellement pour la première fois le 11 Septembre, transformé en fête nationale.
Barcelone : 11 septembre 1914. Hommage à Rafael Casanova pour le bicentenaire du 11 septembre 1714
Plus de 25 000 étrangers venant de 50 pays s’engageront dans l’armée française. Ces volontaires dont les motivations sont diverses, seront enrôlés dans le premier régiment de marche de la Légion Etrangère, unité d’élite plusieurs fois décorée. Parmi eux, il y a des catalans venus de la Catalogne du sud. Quel que soit leur nombre et leurs motivations, leurs actions sont suivies attentivement par la presse aliadophile de Barcelone.
En 1916 se constitue le Comité de Germanor amb els Voluntaris Catalans présidé par le Dr Joan Solé i Pla dont le nom de plume est Arnau de Vilanova.
Il servira de lien entre le Comité et le futur maréchal Joffre. Une estime réciproque et une amitié naîtront de ces années de contacts.
On comprend leur amertume quand, lors du défilé de la victoire le 14 juillet 1919, ils ne seront pas autorisés à défiler derrière leur drapeau. Ils échouèrent de même à faire inscrire par le président Wilson leurs revendications lors des traités de paix.
Le maréchal Joffre répondra toujours favorablement aux demandes qui lui seront faites de présider les différentes cérémonies en faveur des volontaire catalans tant à Paris qu’à Barcelone.